13e Légion
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Manga Fire Force : où commander le Tome 34 Fire Force édition ...
11.50 €
Voir le deal

Aller en bas
Alb
Alb
Admin
Messages : 1003
Date d'inscription : 03/12/2017
Localisation : Nord
https://xiiie.forumactif.com

La tragédie du boucher général Empty La tragédie du boucher général

Mar 23 Jan - 2:03

Tout le monde connaît ce général sous le nom de "Le Boucher". Il est fort au combat, tacticien habile, il maîtrise les tactiques du terrain qu'il retourne à son avantage, et il est exceptionnel, avant tout, dans les compétences d'un guerrier individuel. La victoire sur le champ de bataille ne mène cependant pas directement à la boucherie.

De nombreux généraux ont été surnommés pour leurs prouesses militaires. Le Victorieux, l'Indomptable, l'Invincible- mais un seul est connu sous le nom de Boucher.

"Sais-tu pourquoi, Yume ?" demande le général lui-même en se réjouissant de la vaste montagne de cadavres. Yume ne répond pas. Elle entra dans la mêlée en tant que mercenaire, mais ses exploits surclassèrent de loin ceux des troupes régulières. Pour que le général appelle un mercenaire en sa présence et lui parle face à face est apparemment un honneur au-delà des rêves les plus fous de la plupart des officiers. "Pas seulement en gagnant des batailles." continue le général. "Ce serait trop simple : il suffit de tuer le général ennemi. Prenez la tête du gros et la bataille est terminée, n'est-ce pas?"

Yume hoche la tête en silence. C'est ainsi que cette bataille aurait dû se terminer au lieu de continuer pendant trois jours. Le général ennemi proposa une reddition dès le premier jour. Il a offert son chef en échange de la vie de ses hommes et des villageois. Mais le Boucher rejeta la offre et a continué son attaque totale contre un ennemi qui avait perdu la volonté de se battre, les annihilant dans le processus. Le dernier jour a été utilisé pour incendier la forêt que le village qui n'avait pas résisté avait fui.

"La vraie bataille ne se termine pas lorsque vous chantez le chant de la victoire sur le champ de bataille. Même si une seule personne survit, la graine de la haine perdure. Je parle du désir de vengeance. Rien de bon ne peut sortir de laisser cela derrière soi. Tu dois couper la cause des problèmes futurs à la racine." C'est pourquoi les troupes sous le commandement du général ont tué les jeunes hommes du village. Après avoir fini d'exterminer les troupes ennemies. Ils ont également tué des personnes non armées des personnes âgées. Ils ont tué des mères qui fuyaient avec leurs enfants dans les bras. Ils ont tué le les enfants qu'ils ont retirés des cadavres de ces mères.

"Tu me trouves cruel, Yume ?"

"Oui." Yume répondit en hochant la tête. Les officiers rassemblés autour d'eux pâlirent, mais le boucher lui-même sourit magnanime et continua.

"Tu n'as fait aucune de ces choses, je suppose."

"Mon travail consiste à tuer des soldats sur le champ de bataille. Mon contrat ne prévoit rien d'autre."

"Et je dis que c'est une façon de penser insensée. Les soldats que vous avez tués ont des frères et des enfants. Envisagez vous de continuer à vivre hors de leur vengeance ? C'est de la pure bêtise. Si vous éliminez toute la famille, vous pouvez vivre sans ces soucis." Le général rit aux éclats et les officiers environnants sourient tous en réponse. Yume, cependant, son expression inchangée, commence à s'éloigner. "Où vas-tu, Yume ?"

"Nous avons fini de parler, n'est-ce pas ? Mon contrat est terminé."

"Peu importe ça. Attends juste." Lorsque le général dit cela, plusieurs soldats se lèvent pour bloquer le passage de Yume. "Écoutez, Yume. J'ai reçu des rapports sur vos performances venant du front. Que diriez-vous de vous battre désormais sous mes ordres ? Vous pouvez exploiter votre talents martiaux au maximum."

"Je ne suis pas intéressé."

"Qu'est ce que c'est?"

"Je ne tirerai jamais mon épée sur un adversaire non armé."

Le Boucher est momentanément interloqué, le choc étant clairement inscrit sur son visage. "Tu ne comprends toujours pas, n'est-ce pas ? Tu devrais essayer de lire un peu d'histoire. Vous constaterez que la haine ne fait qu’engendrer davantage de haine. C'est ce qui amène inévitablement même les nations et les puissances les plus prospères, c'est pourquoi je fais
ce que je fais."

"Si vous me demandez, général, la guerre et la boucherie sont deux choses différentes."

"Qu'est-ce que tu es-"

"Il en va de même pour le courage et la brutalité."

"Toi, humble mercenaire, oses me faire la leçon...?"

"Laissez moi aussi vous parler de la haine, général. Cela ne s'évapore pas en coupant une vie. Il reste dans la terre, dans les nuages, dans le vent. J'ai vécu ma vie dans cette conviction et j'ai l'intention de continuer à le faire."

"Tu es stupide-"

"La boucherie est l'œuvre de lâches. C'est ce que je crois."

"Où trouves-tu le courage...?" Le général regarde Yume et ses hommes dégainent leurs épées. A ce moment précis, de l'intérieur de la forêt brûlée retentissent les cris des soldats. "En voici quelques-uns ! Il en reste encore cinq !" "Non, six !" "Là-bas ! Ils sont passés par là !" Distrait par les cris, le général commande ses hommes. "Dépêchez-vous, capturez-les ! Ne laissez même pas un seul s'échapper ! Dépêchez-vous ! Dépêchez-vous ! Vous ne pouvez pas les laisser s'échapper !" Les hommes qui bloquent Yume commencent à s'agiter, et aucun d'eux ne pense à l'arrêter. alors qu'elle s'éloigne calmement. "M'entendez-vous ? Il ne faut pas les laisser s'échapper ! Si même l'un d'eux s'enfuit. J'aurai vos têtes, vous tous !"

Les cris du général sont clairement ceux d'un lâche. Le Boucher présida ensuite de nombreuses batailles. Il incendia d'innombrables villages, massacrant tous leurs habitants. Et puis, une nuit, quelque chose s'est produit. Le général ressentit une étrange sensation de démangeaison sur le dos de sa main. C’était différent d’une piqûre d’insecte ou d’une éruption cutanée ordinaire. C'était plus profond et c'était comme une sorte de tortillement. "C'est étrange..."

Il se griffa la peau, mais la démangeaison ne diminua pas. C'était très étrange : il n’y avait ni rougeur, ni gonflement, ni signe d’éruption cutanée. "Peut-être que j'ai touché un papillon venimeux..." Le général avait encore incendié un autre village ce jour-là. Entouré par beau paysage, le village en temps de paix avait été vanté comme le "Pays Fleuri" Conformément à son nom, les villageois ont consacré leurs énergies à cultiver des fleurs de leurs teintes, et celles en pleine floraison en cette saison particulière avaient la couleur du soleil couchant. En effet, le village tout entier semblait avoir été teint de la couleur d’une belle rémanence. C'était le village que le général brûlait avec des flammes bien plus rouges que n'importe quel coucher de soleil.

Les villageois qui couraient en rond implorant leur vie, il les tuait à la fois. Beaucoup plus rouge que le coucher du soleil, bien plus rouge que les flammes était le sang qui imprégnait la terre. "Mais c'est toujours comme ça. Je n'ai rien fait de spécial aujourd'hui." Serrant la main qui refusait d'arrêter les démangeaisons, le général but une gorgée d'alcool. Et c’est à ce moment-là que c’est arrivé. Déchirant la fine peau du dos de sa main, un certain nombre de petites choses ressemblant à des grains qui ont émergé de l'intérieur. Aucun sang ne coulait. Aucune douleur ne les accompagnait. Exactement comme les plantes poussent de la terre. Non, les choses qui couvraient son dos sous ses yeux étaient, indéniablement, des pousses de plantes. Horrifié, le général prit un rasoir sur le dos de sa main et essaya de raser celles-ci. Cependant, lorsque la lame entra en contact avec eux, ils émettaient des sons comme gémissements humains - ressemble exactement aux gémissements d'un être humain mourant dans l'agonie alors que son corps tout entier est lacéré par des épées. Ou comme les gémissements d’une personne qu’on brûle vive.

"Tais-toi, bon sang ! Tais-toi, espèce d'enfer-" Tenant le rasoir dans une main pour se raser dans l'autre, il ne pouvait pas se boucher les oreilles. Son corps était trempé d'une sueur grasse au moment où il réussit à se raser. les choses horribles du dos de sa main. Pour apaiser sa propre colère, il a crié pour les hommes qui étaient censés le garder.

"Où diable avez-vous été?"

"Monsieur?"

"Tu aurais dû courir quand tu as entendu des voix inhabituelles venant de ma tente ! C'est votre travail en tant que mes gardes !"

Les gardes se regardèrent avec perplexité, et le premier répondit avec hésitation au général :

"Pardonnez-moi, Monsieur, nous nous trouvions juste devant l'entrée, mais nous n'avons pas entendu..." Le général lança un regard noir à ses gardes, enragé, mais après avoir lutté pour maintenir son état d'esprit. D'une colère maîtrisée, il cria. "Peu importe, alors. Sortez !" Il était trop bouleversé pour perdre du temps avec ses subordonnés. Presque immédiatement, les démangeaisons attaquèrent à nouveau le dos de sa main. Mais cette fois, cela ne se limitait pas à ses mains : ses flancs, ses épaules, ses fesses, derrière ses genoux, tout son corps a commencé à le démanger. De nouveau seul, le général arracha ses vêtements et inspecta tout son corps au clair de lune qui s'infiltre à travers le toit de la tente.

Les choses poussaient de partout maintenant, et certaines avaient même des feuilles commençant à grandir sur eux. Le général poussa un cri silencieux et commença à attaquer sauvagement les pousses, partout où il pouvait les atteindre. Chacune des personnes qu'il coupait de son corps émettait un horrible gémissement- horrible, horrible, horrible... Ses draps devinrent verts sous ses yeux, et bientôt les innombrables pousses se transformaient en d'innombrables cadavres humains. Ils couvraient non seulement son lit, mais la terre entière, avant de se fondre dans l'obscurité de la nuit.

Les nuits blanches se succédaient indéfiniment. Les choses horribles n'arrêtaient pas de germer sur sa peau, mais il les coupait. Les pommades n'avaient aucun effet. Il a essayé de prendre tous les comprimés anti-poison qu'il pouvait obtenir de ses mains, mais rien n'a fonctionné. Il ne pouvait pas en parler à ses subordonnés. Si une rumeur se répandait selon laquelle d'étranges plantes poussaient du corps du Boucher, cela enhardirait ses ennemis et découragerait ses alliés. L'un de ses subordonnés pourrait même essayer de lui prendre la tête la nuit. Sa lâcheté lui avait valu le surnom de Boucher. C'est ce qui a fait du général un homme solitaire et isolé. Il n'avait personne à qui parler de cela. Chaque nuit, le général menait sa bataille solitaire. Mais on ne peut peut-être pas parler précisément de bataille. Les choses ont simplement germé de son corps et n'opposé aucune résistance. Quand il utilisé son rasoir, ils gémissait simplement et tombait. Ce que le général faisait seul... C'était moins une bataille qu'une boucherie solitaire.

Plusieurs nuits s'écoulèrent encore. La germination s'est poursuivie avec une force intacte. Le seul aspect heureux, peut-être, c'est que les choses n'ont germé qu'à des endroits de son corps où le général pouvait atteindre avec son rasoir. Mais cela aurait tout aussi bien pu être une malédiction. Le général n'avait pas autre choix que de continuer à raser les choses précisément parce qu'il pouvait les atteindre. Justement parce qu’il était capable d’effectuer lui-même la boucherie. Il ne pouvait pas appeler à l'aide. Sa boucherie solitaire continuait. Ses nuits blanches continuaient. La chair du général dépérissait. _Pourquoi cela arrive-t-il?_ se demanda le général. _Pourquoi est-ce que cela devait m'arriver ?_ C'est une période de guerre. Je suis ici sur le champ de bataille. je dois tuer l'ennemi pour survivre. Afin de me donner la paix future d'esprit, je dois tous les tuer, armés et non armés. "C'est du simple bon sens", a presque craché les mots du général. "Tout ce que j'ai fait est la chose raisonnable de la manière la plus sensée"

Cette nuit encore, les pousses ont émergé de son corps. Cette nuit encore, le général dut les raser. Encore les innombrables gémissements. Encore une fois les innombrables corps. Il entendit à nouveau le chant du coq annonçant la fin de la nuit. Le général passa de nouveau la nuit sans le confort du sommeil. Le corps du général, autrefois superbement conditionné sur le champ de bataille, s'est flétri sous ses propres yeux. Mais plus que son corps, c’est son esprit qui est devenu instable. Il passait ses journées affalé sur son lit. Les yeux ouverts ou fermés, il voyait des images de ses scènes de boucherie passées.

Il commençait maintenant à se souvenir des paroles d'une mercenaire habile mais insolente. La haine ne s'évapore pas en coupant une vie. Il reste dans la terre, dans les nuages, dans le vent. Le général voulait revoir cet femme, la voir et lui demander à nouveau : "Est-ce que je me suis trompé pendant toutes ces années ? La femme elle-même, une femme de peu de mots, ne répondrait probablement pas à sa question. Pourtant, le général voulait la revoir.

Le soleil s'est couché. La nuit s'approfondit peu à peu. Comme toujours, les démangeaisons ont commencé et les plantes ont commencé à germer. Mais le général, saisissant le rasoir entre ses doigts qui ressemblaient maintenant à des branches desséchées, il n'avait plus la force de les raser. Son dos a commencé à le démanger. C'était la première fois que les choses poussaient quelque part hors de sa portée, comme s'ils attendaient ce moment opportun. Étendu sur son lit, le général laissa tomber le rasoir de sa main.  _Assez_ _Je n'en peux plus._ Les pousses continuaient de pousser, rampant sur lui, et peu de temps après, ils l'avaient complètement recouvert. À ce moment-là, son dos s’est ouvert et une pousse inhabituellement grosse a émergé.  À l’aube, la pousse était complètement mûre et, avant que le coq ne chante, il produisit une seule fleur de la couleur d’une rémanence du soir.

De nombreuses années se sont écoulées En visitant l'ancien champ de bataille, Yume y trouve un jardin fleuri. Les fleurs de formes et de couleurs clairement différentes fleurissent à profusion, vis à vis de celles à la frontière. À côté du jardin se dresse un monument en pierre inscrit sur l'histoire du jardin :

_C'est ici que finit un grand général. Il était connu sous le nom_ le boucher. Il est mort subitement une nuit, et de son corps cultivait de nombreuses plantes à fleurs. C'étaient des fleurs du crépuscule, une fleur unique à un village que le général avait entièrement incendié. Une ancienne légende nous raconte que les graines de la fleur du crépuscule loge dans le corps de ceux qui nourrissent la haine dans leur poitrine, et les bulbes de la plante nourrissent les fleurs avec la chair de la personne.

Les fleurs du jardin, couleur du soleil couchant, se balancent au gré d'une douce brise. Yume reste là un moment, regardant les innombrables fleurs nées de la haine, avant de continuer en silence. On dit qu'au centre même du jardin se trouve une armure en train de se désintégrer, mais personne ne l'a jamais trouvé...
avatar
Barkhane
Messages : 2
Date d'inscription : 16/07/2022

La tragédie du boucher général Empty Re: La tragédie du boucher général

Sam 17 Fév - 15:31
Des qualités dans ce récit, mais il manque de concret, de chair ! Ce général est, ma foi, trop conceptuel. Il faudrait montrer l'horreur plutôt que la décrire. Aussi, le Boucher est-il un barbare, un Scythe, ou un petit fonctionnaire, une incarnation du mal ordinaire ?
Et Yume, qui est-ce ? L'antithèse du général ? Elle semble un boucher, à une échelle plus fine. Pourquoi devrais-je l'apprécier ? Pourquoi tourmente-t-elle la conscience du général ?
Je sais que les descriptions n'ont pas bonne presse à notre époque, car nous sommes intellectuellement abâtardis et impatients. Néanmoins, j'aimerais des pistes pour visualiser ces personnages. Curieusement, ce défaut n'existe pas pour les lieux. Quelques mots ci et là, et voilà une impression onirique !
Attention à la syntaxe & la conjugaison : "votre talents martiaux" ; "le boucher lui-même sourit magnanime et continua".
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum